La plupart du temps ce dont on a besoin c’est d’encouragement
et d'entendre Jonathan Van Ness nous dire you go guuuurl
Bienvenue dans La dose, la newsletter féministe qui fait plaisir.
J’adore les deux semaines qui passent entre deux newsletters. Pendant ce moment, je pense à vous (oui, oui !) en vivant des choses et en me disant “hmm, je pourrais écrire sur ça”. À chaque fois j’ai plein d’envie qui viennent les unes après les autres et puis je dois choisir. Souvent, une idée principale émerge et fait du lien entre toutes les autres.
Et cette semaine, ce qui fait du lien c’est la notion d’encouragement. Déjà parce que j’ai réouvert Les Collectives (groupe d’entraide et de motivation pour les business féministes) et que les premiers rendez-vous m’évoquent beaucoup cette idée d’encouragement. Et ensuite parce que la semaine dernière j’ai été témoin d’une relation mère/fille hyper belle à voir et, justement, riche d’encouragements.
Comme d’habitude (pour les nouvelles personnes), vous pouvez retrouver après la chronique quelques questions de journaling rien que pour vous et des recommandations pour toujours faire plus de place à notre plaisir !
👽 La chronique : “”
La semaine dernière j’étais dans le Finistère avec une amie. À trois reprises on a eu l’occasion de passer du temps avec sa mère, au détour d’une crêperie ou d’un marché. Je trouve ça toujours fun de découvrir les relations qu’entretiennent mes potes avec leur mère. Déjà parce que c’est quelque chose que je ne connais pas (la mienne ne faisant plus partie du monde des vivants depuis longtemps) et aussi parce que j’aime observer une partie du climat familial des gens qui en général en dit long sur nous.
Ma pote et sa mère ont une relation plutôt fun. Sa mère est très branchée astrologie, connait les planètes par cœur et en même temps très terre à terre. Elle est maire de sa ville et elle en prend soin de manière pragmatique et bienveillante.
Ma pote est singulière, inspirante, mène sa vie comme elle l’entend et incarne des valeurs féministes dans sa vie de tous les jours.
Ce qui m’a agréablement surpris en passant du temps avec elles c’est de voir à quel point la mère de mon amie l’encourage dans tout ce qu’elle entreprend.
Je l’ai notamment entendu dire “je sais que tu vas y arriver”, “j’avais conscience que tu étais spéciale et j’avais confiance, je savais que tu allais trouver ton chemin” et en réponse aux dernières idées et envies de ma pote lui dire “vas-y c’est génial, je suis à fond avec toi”.
Quand j’en ai parlé à ma pote, elle m’a confirmé que depuis toujours sa mère l’encourage. Quand elle doute, quand elle n’est pas sure, et qu’au fond elle a juste besoin qu’on l’encourage, et bien elle sait qu’elle peut compter sur sa mère.
Je suis persuadée que leur relation baigne dans le féminisme et que la mère de mon amie voit clairement les freins que l’on pourrait mettre sur sa fille dans un monde patriarcale. Elle a décidé que non, elle allait l’encourager coûte que coûte, même si pour ça elle doit mettre ses propres peurs de côté.
Parce qu’au fond c’est souvent ça qui nous empêche d’encourager les autres, nos peurs.
C’est humain d’anticiper tous les risques qu’on entrevoit dans un projet ou une idée, surtout pour une personne qui nous est chère. C’est humain de stresser parce qu’on a besoin de garantir notre survie et que l’on veut le meilleur pour notre entourage.
Mais on a aussi besoin de croire dans les autres et dans leur capacité à faire face aux obstacles. Parce que sinon on ne fait rien et on vit une vie dans laquelle on éteint nos flammes d’envie les unes après les autres.
Et puis comme on est déjà suffisamment stressé•e par un système qui promeut la loi du plus fort, on anticipe déjà toustes en amont les risques concernant nos nouvelles idées, envies ou projets.
La plupart du temps ce dont on a juste besoin c’est d’encouragement.
Souvent juste entendre “vas-y c’est la meilleure idée”,
“go je suis à fond avec toi”, “tu vas y arriver c’est sur”, ça suffit pour nous donner l’assurance d’avancer.
On est si peu habitué à être encouragé•e, encore plus si on déroge aux règles de ce que l’on attend de nous en fonction de notre genre, corps, identité, statut, etc.
Alors clairement ma pote peut compter sur sa mère, mais quand c’est pas le cas, sur qui on peut compter ?
First, je dirais nous-même. Trouvons cette partie de nous (elle existe) dont le rôle est de nous dire GO. Comme une sorte de parent intérieur qui nous aime et nous fait tellement confiance que son rôle c’est de nous encourager et d’être là si ça capote.
Perso, mon parent intérieur il ressemble un peu à Jonathan Van Ness (de la série Queer Eye) en mode “you go girrrrl” et aussi “love you queer booy”. Je vous mets la série dans les reco plus bas, pour vous donner une idée de ce qui se joue dans mon cerveau. Et une piste dans les questions pour identifier la partie qui t’encourage no matter what.
Jonathan <3
Second, nos potes féministes !
Ce qui est vraiment super dans la vie, c’est de pouvoir créer des relations hyper good vibes avec des gens que l’on choisit comme ami•es. Et comme ces relations ne sont pas basées sur une hiérarchie (normalement), on peut établir entre nous des principes qui contribuent à créer le futur qui nous inspire.
Un futur basé sur l’entraide et la confiance par exemple.
Lorsque l’on a besoin d’encouragement disons le nous entre pote. On peut même établir un nom de code qui veut dire : “Please, encourage moi, fais moi un vocal d’une minute dans lequel tu me dis que tu crois en moi et que je vais y arriver”.
Cela nous demande d’être conscient de nos besoins (et pour ça il y a la liste des besoins partagée dans l’édition de la Dose du 13 avril) pour pouvoir explicitement demander à l’autre de nous filer un coup de main.
Et puis quand c’est nous qui sommes à la place du•de la pote, essayons de ranger nos propres peurs de côté et d’accueillir les nouvelles idées que l’on nous partage par de l’encouragement.
“C’est en ayant confiance dans les gens qu’iels prennent confiance” dixit adrienne maree brown.
Donc si dernièrement tu as des envies, des idées, des projets, vas-y !
Fonce, tel un soleil en bélier, fais toi plaisir. Pas le temps d’attendre que nos parents soient à fond dernière nous. Pas le temps d’attendre que notre entourage nous déroule le tapis rouge de l’encouragement, vas-y ! L’encouragement, il est à l’intérieur de nous et entre nous. L’encouragement c’est le féminisme.
Celui qui te fait de la place et qui te dit pourquoi pas toi ?
Celui qui te dit tu as de la force, you are a bad bitch, et tu vas tout déchirer.
Celui qui te dit, go chercher le plaisir baby !
Cultivons ce que l’on veut voir fleurir, encourageons nos flammes intérieures qui ont des envies et go gurrrls and friendzzzz !
🐩 Les questions introspectives
• À propos de quoi as-tu besoin d’encouragement en ce moment ?
Vas-y fais la liste, une fois que c’est posé, c’est posé.
• Qu’est-ce que pourrais te dire ton Jonathan Van Ness intérieur ?
Où, pour les personnes qui ne regardent pas Queer Eye, qu’est-ce que pourrait te dire la mère de ma pote ?
• Qui dans ton entourage a peut-être besoin d’encouragement et à qui tu peux dire you’re the best, go ?
💦 Les recommandations
Trois reco, dont une tellement prévisible :
Une série : QUEER EYE
C’est produit par Netflix, franchement ça vaut le coup de se prendre un petit abo juste pour la regarder. En gros, on suit cinq nouveaux experts du style (c’est wikipédia qui le dit) qui file un gros coup de main dans chaque épisode, à quelqu’un qui a justement besoin de soutien et d’encouragement. C’est léger, good vibes et les 5 expert•es sont toustes trop adorables de mon point de vue.
Un compte instagram : bleurenard_studio de Jojo
Jojo a participé à la dernière retraite féministe que je proposais autour de la créativité. Sur son compte insta, il nous donne plein de conseil pour être plus accessible. Et franchement, que tu aies un biz ou pas, suis le parce que cette formidable personne à forcément quelque chose à t’apprendre. Et si tu veux participer aux prochaines retraites, fais comme Jojo viens, il a adoré !
Un livre : Selfie, comment le capitalisme contrôle nos corps de Jennifer Padjemi
Super livre pour comprendre comment le capitalisme récupère les mouvements de libération des corps pour se faire de la tune sur notre dos. Chouette livre à partager dans un club de lecture ou autour d’un verre ou avec des kids/ado !
C’est tout bon pour aujourd’hui. On est mercredi il est 18h, je programme cette édition que vous venez de recevoir pour demain matin et je suis méga fière de moi ! Parce que dernièrement je finissais plutôt le jeudi matin en reprenant tout un tas de choses et que j’ai tendance à me mettre un peu la pression quand il s’agit d’écrire ici.
C’est le mojo de la semaine dans les Collectives, se lâcher la grappe et quelque part en avoir rien à faire tant que le plaisir est là !
Merci de m’avoir lu, tous vos retours sont comme d’hab bienvenues et j’espère que ça vous encouragera à réaliser vos idées les plus ouf.
Ciaooooo
<3
Merci pour ce shot d'énergie et de motivation ! Je lis cette newsletter seulement aujourd'hui (lundi) et ce n'est pas plus mal. La patate pour la semaine !!! Go girls !
Yeeesss You goo guuurl ! Merci pour ce shot de confiance et de motivation dès le matin ! Pendant toute ta newsletter je me disais "mais tellement, mais tellement". J'adore envoyer de la force et des encouragements à mes potes ou à des personnes dont j'aime le travail (des freelances ou autre), je trouve ça tellement précieux et important. C'est aussi ça qui donne le courage de continuer et persévérer chaque jour, même quand c'est dur, et même quand on a peur :) Alors merci pour cette nouvelle Dose ;-)